Le corps-laboratoire
Plasticité et intermédialité du Je chez Chloé Delaume
Thèse pour obtenir le grade de Docteur
Littérature française et arts contemporains
Présentée et soutenue par Eugénie Péron-Douté
Le présent travail, situé au croisement de la recherche en littérature et en arts contemporains, met au jour et questionne l’ensemble de la création de l’écrivaine et artiste contemporaine Chloé Delaume. Il envisage le recours à l’intermédialité en tant que mise en œuvre d’une forme de plasticité dans les écritures du Je afin d’en opérer la métamorphose. Pour ce faire, il étudie les autofictions élaborées par l’autrice, ainsi que ses romans, nouvelles, essais, pièces de théâtre, courts-métrages, performances et créations design, musicales et scénaristiques. S’appuyant sur un corpus diversifié, riche de plus d’une centaine d’œuvres réalisées depuis le début des années 2000, cette étude a pour fin d’analyser l’hypothèse selon laquelle le corps est à la fois vecteur de modification de la subjectivité de l’autrice et performeuse – et de son public – et média féministe visant à influencer les récits contemporains.
L’approche en études de genre, qui oblige à interroger l’objet d’étude, sa méthodologie ainsi que son écriture, implique l’adoption d’une posture et d’un point de vue situés entre l’objectivité – exigée par la recherche scientifique – et la subjectivité induite par un travail inséparable de la dimension affective, dès lors qu’une proximité avec l’écrivaine s’établit. Dans le prolongement de cette réflexion qui interroge sa propre élaboration en termes de stylistique tout autant que de contenu, la recherche laisse place à une dimension méta-artistique. En effet, une enquête de terrain qui a pris la forme de résidences de recherche et d’écriture au domicile de l’autrice a permis d’envisager les conditions de possibilité de l’accès à l’univers d’une créatrice. L’écriture académique se mue alors en écriture littéraire. Cette première monographie portant sur l’œuvre delaumienne met en évidence la porosité existant entre la littérature contemporaine et l’art contemporain, et démontre le caractère performatif des dispositifs fictionnels.
Se trouvent ici les fichiers nécessaires (notamment les musiques et les clips de Chloé Delaume), accompagnant cette recherche, consultables par le biais d’un QR Code.
Dans ma maison sous terre
Bande son de l’ouvrage
Clotilde Mélisse
Mourir, dit-elle
Mlle B
Eponyme
Sacha
Parque à thème N.A.
A la morgue 1
Tom
Eponyme bis
A la morgue 2
Mérédith
Une femme, un homme, une possibilité
Parque à thème N.D.
Marguerite & Ursula
Parque à thème C.D.
A la morgue 3
Anatole Brumier
A la morgue 4
Eponyme ter
Post-scriptum
Corpus Simsi
Pièces sonores des performances
(Water Lilith) 28 jours (3.35)
Lilithium
(Water Lilith) Goth_Pen
(Water Lilith) Médicis vs Babelfish
(Water Lilith) Princess Nonox
(Water Lilith) Thymoregulator
(Water Lilith) Vitrine et tralala
(Water Lilith) Will Wright m'a tué
J’habite dans la télévision
Pièces sonores des performances
11 minutes rien que du bonheur Pièce 17 bis 1
Ainsi soit le néo-cortex
Castle of Chocobo Pièce 17 bis 4
Charles Villeneuve contre le ravioli chinois Pièce 17 bis 2
Cours, Oreste, cours Pièce 17 3
Farm Tycoon Pièce 17 bis 5
La nuit je suis Buffy Summers
Pièces sonores des performances
3
La mort est cadeau
Under
Pauvre Folle
« La Noyade », chanson de Clotilde dans l’ouvrage Pauvre Folle (2023), composée par The Penelopes, illustration réalisée par Dévastée